5 B.O. de films mythiques en vinyle
Que serait le cinéma sans la musique ? Depuis que la technique permet d’incorporer du son aux pellicules, les réalisateurs en ont bien compris l’utilité et s’en servent comme un levier pour susciter encore plus d’émotions chez le spectateur. Avec notre partenaire VinylCorner.Fr, spécialiste du vinyle neuf online, nous vous proposons de (re)découvrir cinq bandes originales de films dans le support 33 Tours que vous êtes très probablement de plus en plus à avoir adopté. En effet, le simple fait que le vinyle se présente dans un format assez imposant qui met bien en valeur la photo ou l’artwork de la pochette ne doit pas laisser insensible les amateurs de belles images que vous êtes… N’hésitez pas à nous faire part de vos découvertes et suggestions sur vos B.O. préférées en commentaires.
Death proof : Le boulevard de la mort
Réalisé par Quentin Tarantino
Quand un nouveau Tarentino sort, c’est à la fois un grand moment de cinéma mais on sait tous depuis longtemps que la (bonne) musique sera au rendez-vous. Le réalisateur nous a habitué à cela dès Reservoir Dogs mais aussi et surtout avec Pulp Fiction. Combien de personnes ont découvert Dusty Springfield, Dick Dale ou Urge Overkill grâce à cette B.O. ? Plutôt que de ressasser encore ce classique des classiques, nous préférons nous intéresser aujourd’hui à Death Proof qui contient lui aussi son lot de pépites musicales. Du fameux Down in Mexico des Coasters accompagnant la non moins fameuse danse dans le bar, au tube rock de T.Rex, Jeepter, en passant par la ballade soul de Joe Tex ou le Chick habit d’April March (qui n’est autre qu’une reprise de Laisser tomber les filles de France Gall), cette bande originale est un grand cru que nous vous invitons à découvrir ou redécouvrir…
Drive
Réalisé par Nicolas Winding Refn
Lorsque paraît le neuvième film du réalisateur danois en 2011, c’est un choc pour beaucoup. Ryan Gosling est magnétique, Carey Mulligan est une sacrée découverte, la photo est magnifique et l’esthétique du film en général démontre des partis-pris forts. La bande originale tient une place toute particulière dans cette œuvre cinématographique moderne et léchée. Cliff Martinez, un acolyte de longue date de Steven Soderbergh qui fût aussi un temps batteur des Red Hot Chili Peppers, compose onze titres crépusculaires qui soulignent les ambiances plutôt qu’ils n’accompagnent les images. Là où il a été vraiment très malin c’est qu’il a également incorporé des titres déjà existants pour marquer les moments forts. Et quels titres ! Le Nightcall du producteur français Kavinsky qui ouvre le film donne directement l’ambiance à venir. A real hero de College ainsi que les morceaux issus de l’excellent label Italians Do It Better (Desire, Chromatics) creusent également le sillon de ces ambiances synthétiques 80’s qui collent à merveille au film. Le repressage du vinyle avec des disques de couleur dans une superbe pochette gatefold est la bonne occasion de rajouter cette B.O. devenue culte sur votre liste de Noël !
Mourir peut attendre
Réalisé par Cary Joji Fukunaga
Un nouveau James Bond est toujours un événement et celui-ci l’est peut-être encore plus que de normale. Tout d’abord car à cause de la pandémie, il a été reporté plusieurs fois, créant une attente intenable chez les fans, mais aussi car il est la fin d’un cycle, Daniel Craig endossant ici le costume 007 pour la dernière fois. Avec Star Wars, les James Bond sont sûrement l’un des thèmes musicaux les plus connus et forcément les plus marqués du cinéma à tel point que reprendre la partition n’est jamais chose évidente. Il en faut plus pour intimider un vieux routard de la B.O. comme Hans Zimmer qui a composé des scores par dizaines depuis les années 80. On retrouve avec plaisir le thème et les ambiances qui accompagnent les aventures de notre agent secret britannique préféré mais aussi, comme le veut la tradition, le titre chanté. Pour cet opus c’est Billie Eillish, la petite reine de la pop, auxquels les producteurs ont fait appel et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est très réussi ! L’américaine n’a absolument pas à rougir de reprendre le flambeau après Adele, Nancy Sinatra ou Shirley Bassey…
Ascenseur pour l’échafaud
Réalisé par Louis Malle
Dans le registre film noir français, on a rarement fait mieux que ce drame de Louis Malle paru sur les écrans en 1958, en pleine période de la Nouvelle Vague, et qui met en vedette Jeanne Moreau. La bande originale, signée par le trompettiste américain Miles Davis est totalement avant-gardiste dans son approche. En effet, entouré du saxophoniste Barney Willen, du pianiste René Urtregger, du contrebassiste Pierre Michelot et du batteur US Kenny Clarke, Miles décide d’improviser directement la musique sur les images durant une projection ! Il faut croire que l’audace paye car le son capturé ce soir-là colle parfaitement au film et est devenu à la fois un classique de la musique de film et du jazz en général ! Plutôt que de jouer des morceaux, les jazzmen se sont ici attachés à créer des ambiances d’après les images et c’était tout à fait révolutionnaire. Pour la petite anecdote : on se rend compte à l’écoute que le piano est quasiment absent. Cela s’explique par le fait que Urtregger aurait passé la majorité de sa soirée à attendre le dealer d’héroïne du trompettiste dans un escalier de secours. Le génie a souvent ses démons aussi…
The Big Lebowski
Réalisé par Ethan & Joel Coen
Paru en 1998, le film des frères Coen a marqué une génération de cinéphiles par son personnage « Bigger than life » comme disent les anglo-saxons. Le Dude et sa bande sont d’attachants garçons et les embrouilles dans lesquelles ils se mettent ne les rendent que plus sympathiques aux yeux du public. Il est indéniable que ce film est devenu culte et sa bande son n’y est pas pour rien… Pour la petite histoire, les deux frères réalisateurs se sont appuyés sur Carter Burwell pour la supervision de la musique qui lui-même s’est associé à T-Bone Burnett. Au final on navigue entre un répertoire très américain mais bien senti (Bob Dylan, la vedette country Kenny Roger, Captain Beefheart ou Nina Simone) et des titres plus exotiques allant de Moondog (musicien aveugle de naissance à la discographie aussi atypique que sa vie), Yma Sumac, la diva des Andes, mais surtout cette fabuleuse reprise d’Hotel California par les Gypsy Kings qui justifie à elle seule l’achat de ce vinyle ! A noter que cette sortie, comme toutes celles du label Mondo, apporte un soin particulier au packaging (double vinyle gatefold avec des illustrations originales) et au son.